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Le livre noir de la psychanalyse

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Vivre, penser et aller mieux sans Freud

Auteurs : collectif sous la direction de Catherine Meyer ; Jacques Van Rillaer, Didier Pleux, Jean Cottraux, Mikkel Borch-Jacobsen...

Editeur : Les Arènes






01 février 2014

Le livre noir aborde les différents aspects de la psychanalyse : sa création, ses erreurs théoriques, ses tricheries tant sur les cas traités que sur les réponses aux critiques, son inefficacité, les manquements de Freud à la Science, ses manipulations, sa soif d'argent, ses victimes...

Freud n'a rien inventer, l'inconscient a été mis en valeur par d'autres. Freud n'a rien soigné, ses malades analysés conservaient leurs troubles, se retrouvaient parfois en hôpital psychiatrique et certains en mourraient. Freud influençait ses malades pour que ses théories se révèlent justes. Freud était lui-même malade d'une imagination perverse. Freud a créé un conseil secret pour garder intacte l'orthodoxie de sa pratique.

La psychanalyse est une église qui ne se fonda pas sur des preuves mais sur l'intégration de disciples via la cure didactique. Des chapelles en naquirent immanquablement. Freud y est idéalisé comme un saint homme.

La psychanalyse causa beaucoup de tort aux femmes et aux mères en particulier, elle les accusaient de tous les troubles des enfants. Dans le cas de l'autisme, c'est carrément la mère qui est pointée du doigt, « mère réfrigérateur » terme lancé par Leo Kanner, longtemps considéré comme « le père de la psychiatrie infantile ». Bruno Bettelheim, « autre grand spécialiste » de l'autisme, est allé plus loin en comparant les enfants autistes avec les prisonniers des camps de concentration et les mères aux gardiens de ces camps. Quoi qu'elles fassent, qu'elles se soumettent à l'autorité du psychiatre dans l'espoir de sauver leur enfant, qu'elles se rebiffent devant les énormités de la croyance freudienne, elles étaient les coupables toutes désignées. Et bien souvent, on ne leur montrait qu'un mépris malveillant.

Bruno Bettelheim, menteur chronique, n'a cessé de tricher sur ses aptitudes et ses capacités. Il s'est inventé un curriculum vitae prestigieux, des relations importantes (Freud, Eleonor Roosevelt...), des théories, des réussites thérapeutiques.

Il était le directeur de l'école orthogénique à Chicago où peu d'autistes ont réellement séjourné. De nombreux témoignages le décrivent comme une personne tyrannique et maltraitante. L'équipe médicale avait les plus grandes difficultés à soigner et gérer les enfants avec autisme.

Aujourd'hui, on sait qu'il y a des cause neurologiques et biologiques à l'autisme, grâce à l'IRM et à d'autres examens médicaux, de même pour d'autres troubles, comme la schizophrénie.

Les auteurs viennent de nombreux pays et pointent le retard de la France et de l'Argentine en matière d'avancées en psychologie et thérapie où la quasi-totalité des travailleurs de la santé mentale sont d’obédience psychanalyste. Pour preuves, la parution de ce livre en 2005 (il n'y a pas dix ans) a soulevé une vive polémique à travers tout le pays, où il a été fustigé par les ténors de la pratique. Sans même lire le livre noir, des notes erronés et accusatrices circulaient pour le décrédibiliser. Par exemple, cet article de Elisabeth Roudinesco. Je n'ai pas lu que Freud était incestueux, mais qu'il influença psychiquement sa fille, oui. Je n'ai pas trouvé « la langue pauvre et vulgaire », certains auteurs avaient même des subtilités de langages bien trop raffinées pour moi, je dirais même pédantes. « Ce n'est pas un livre scientifiquement sérieux » affirme-t-elle. J'ai trouvé tout le contraire, ne serait-ce qu'à cause de la multitude de références scientifiques, que tout un chacun peut vérifier. « c'est un réquisitoire fanatique » continue-t-elle. Voilà bien là une référence religieuse hors de sujet. Dans un autre article, on indiquait que le livre pointait l'échec de la psychanalyse de Marilyn Monroe. Je n'ai même pas lu ce nom dans le texte. A moins que je fus particulièrement fatiguée ce jour-là.

Deuxième preuve, la censure du rapport de L'INSERM de 2004 qui montrait les insuffisances thérapeutiques de la psychanalyse par rapport aux autres pratiques psychiatriques. La pression des psychanalystes a été telle que le rapport fut désavoué par le Ministre de la Santé et retiré du site officiel de l'INSERM !

Dernière preuve, la censure du reportage « le mur : la psychanalyse à l'épreuve de l'autisme » de Sophie Robert quelques mois à peine après sa sortie.

Une réplique lui a même été donnée avec « l'anti-livre noir de la psychanalyse », sous la direction de Jacques-Alain Miller.

Le livre montre quelques alternatives à la psychanalyse, les approches comportementales et/ou cognitives par exemple, méthodes créées et utilisées par les déçus par la thérapeutique freudienne.

Un texte d'Aldous Huxley, auteur du meilleur des monde, et paru en 1925, se moque de cette pseudoscience qu'est la psychanalyse. Il s'est trompé sur un point, il aura fallu plus d'un demi-siècle pour détrôner cette pratique, en tout cas en France où elle a encore des adeptes.

J'ai toujours considéré la psychanalyse comme une escroquerie intellectuelle et morale. En cela, j'étais « avant-gardiste » et le fait de lire des livres sur cette imposture m'apaisèrent quand j'avais 20 ans. Jusque-là, j'avais l'impression d'être seule à le penser, puisque tous les médias vouaient un culte à Tonton Freud, culte souvent repris par l'entourage. Le livre noir ne m'a pas apporté de remise en cause comme à d'autres lecteurs, mais il m'a été précieux pour avoir des précisions historiques.


A qui je recommande ce livre :

Aux personnes qui souhaitent approfondir leur connaissances historiques et scientifiques, ainsi qu'aux personnes qui cherchent des preuves sur l'arnaque de psychanalyse. Ce livre est très érudit, avec de multiples références, ce qui le rend parfois difficile à lire.

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